|
[ musique ]
|
|
|
|
Suicide cher les jeun...
04/04/2005 22:27
De multiples questions sur la prévention du suicide des adolescents se posent après la découverte des appels de détresse lancés sur Internet ou auprès de leurs copains par Clémence, 14 ans, et Noémie, 15 ans, qui se sont probablement jetées d'une falaise dans le Pas-de-Calais, mardi.
Pourquoi ? Pourquoi Clémence, 14 ans, et Noémie, 15 ans, décrites par leurs camarades d'école comme des jeunes filles "sans problème particulier", ont-elles décidé de se donner la mort ?
Mardi 25 janvier, les deux adolescentes ont fugué après les cours.
Le lendemain, le corps de Noémie a été retrouvé au pied d'une falaise à Sangatte (Pas-de-Calais). Clémence, elle, demeure introuvable (Le Monde du 29 janvier). Les deux copines auraient scellé un pacte suicidaire, sans rien cacher de leurs intentions. "Je veux mourir", a longuement expliqué Clémence sur son "blog", le journal intime qu'elle tenait sur Internet. Pourquoi, si jeunes, en venir à une telle extrémité ? Le chagrin d'amour, qu'elles vivaient toutes les deux, n'apparaît pas suffisant pour expliquer leur geste.
L'histoire dramatique de ces deux adolescentes repose la question du suicide chez les jeunes et de sa prévention. Avec environ 650 décès par an (dont deux tiers de garçons), le suicide demeure la deuxième cause de mortalité (après les accidents) chez les 15-24 ans. Si le taux de suicide est en diminution depuis 1985, en revanche, la morbidité suicidaire demeure élevée. Ainsi, selon le "Baromètre santé 2000" de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), les tentatives de suicide parmi les 15-19 ans sont passées de 3,7 % en 1997 à 4,3 % en 1999. Dans cette tranche d'âge, 12 % des filles déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois. "Les propos ou écrits faisant directement allusion au suicide ("je veux en finir", etc.) font partie des signes avant-coureurs du geste suicidaire", rappelle une brochure publiée par l'assurance-maladie et différents organismes d'aide psychologique pour les jeunes gens.
"SOUFFRANCES MULTIPLES"
Que ce soit Clémence, en écrivant ses tourments sur Internet et en scarifiant sa peau, ou Noémie, en inscrivant sur un de ses bras "J - 5, J - 4...", toutes les deux ont lancé un appel. "On croit toujours que les jeunes qui disent les choses ne vont pas passer à l'acte, on pense à tort que la verbalisation suffit à évacuer le problème", regrette Marie Choquet, épidémiologiste à l'Inserm, spécialiste des questions de santé de l'adolescent. Pour cette chercheuse, "les idées suicidaires, trop souvent banalisées parce que considérées comme "normales" à l'adolescence", doivent davantage être prises en considération. Dans une enquête publiée en février 2004, et réalisée avec la pédopsychiatre Virginie Granboulan auprès de 582 adolescents accueillis à l'hôpital après leur tentative de suicide, Marie Choquet a montré que, "à première vue, les jeunes suicidants sont des jeunes comme les autres".
Derrière un panorama social, amical et sentimental ordinaire - ils ont des amis, une relation amoureuse, sortent régulièrement... - se cachent des "souffrances multiples" parmi lesquelles il est impossible d'en distinguer une comme cause déterminante de la tentative de suicide. "Un chagrin d'amour peut être une occasion mais pas la seule cause", cite-t-elle comme exemple. Tout se passe comme si le passage à l'acte était lié à une "goutte d'eau" qui fait déborder un vase déjà bien rempli de multiples troubles. Dans l'enquête de Marie Choquet, 61 % des suicidants jugent leur vie familiale "tendue", 50 % estiment que leurs parents ne s'intéressent pas à ce qu'ils font et 30 % ont fait une fugue dans l'année précédant leur passage à l'acte.
Sur les 1 000 appels reçus chaque jour par le "Fil santé jeunes" (numéro vert 0800 235 236, d'écoute et d'orientation), environ 14 % - essentiellement des filles - évoquent le "mal-être". "Il ne s'agit pas de coups de blues, de difficultés relationnelles liées à une dispute avec des copains ou les parents mais d'idées suicidaires, d'angoisse, de peur, de fugue, explique Brigitte Cadéac, responsable du plateau téléphonique. L'adolescent veut qu'une situation s'arrête parce qu'elle le fait souffrir." Parmi les éléments qui "déclenchent" l'appel, Mme Cadéac relève, par ordre d'importance, "un conflit familial grave, une rupture sentimentale, un échec scolaire ou une agression sexuelle". Mais, ajoute-t-elle, l'envie de se suicider est toujours "multifactorielle, la majorité des appelants ne vont pas bien depuis un moment".
"VIVRE AUTREMENT"
"L'adolescent suicidaire n'est pas un malade mais quelqu'un qui se pose à un moment la question du sens", insiste Jean-Marie Petitclerc qui vient de publier Et si on parlait du suicide des jeunes (Presses de la Renaissance). De son expérience d'éducateur spécialisé, ce prêtre a acquis "la certitude que l'adolescent suicidaire n'a pas le désir de mourir mais de vivre autrement". Quant au développement des journaux intimes sur Internet, "ils révèlent le paradoxe de notre société : d'un côté, des moyens de communication très développés et, de l'autre, l'adolescent renvoyé à son extrême solitude", résume-t-il. Selon lui, le problème de santé publique que constitue le suicide chez les jeunes est "l'affaire de tous, on se trompe en faisant du médecin le seul agent de prévention".
Face à l'augmentation du nombre de tentatives de suicide, notamment chez les filles, Marie Choquet déplore que ces comportements soient "beaucoup moins étudiés que la consommation de drogues". Comme si le sujet, relève-t-elle, "intéressait moins".
Sandrine Blanchard
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 30.01.05 - Le Monde
| |
|
|
|
|
|
|
|
suicidaire ,???
04/04/2005 22:26
QU'EST-CE QU'UNE PERSONNE SUICIDAIRE ?
La personne suicidaire est une personne qui souffre et qui traverse une crise. Elle se sent dépassée par les événements et incapable de faire face à sa situation. Elle ne voit plus de solutions qui pourraient diminuer sa souffrance, devenue intolérable, et croit que la seule chose qui la soulagera est de mettre fin à ses jours.
Le suicide n'est souvent pas envisagé comme un choix mais plutôt comme une absence de choix. La personne a peut-être envisagé diverses solutions, en vain, ou encore elle ne s'est pas arrêtée pour en trouver et le suicide semble être la seule porte de sortie. Ainsi, la personne qui songe au suicide veut avant tout arrêter de souffrir et non arrêter de vivre.
COMMENT SAVOIR SI QUELQU'UN PENSE AU SUICIDE ?
Le meilleur moyen de savoir si quelqu'un pense au suicide est de le lui demander directement (ex.: " Je suis inquiet penses-tu au suicide ? "). Souvent, les personnes suicidaires donnent des indices quand elles parlent. Il s'agit d'être à l'écoute pour bien décoder ces messages parfois indirects. La personne dira, par exemple : " Je veux en finir... ", " La vie ne vaut pas la peine d'être vécue... ", " Je vais faire un long voyage... ", " Vous serez bien sans moi... ". Il ne faut pas hésiter, alors, à poser des questions à la personne et lui demander d'expliquer ce qu'elle veut dire.
Certains gestes ou comportements peuvent aussi indiquer des idées suicidaires. Par exemple, la personne donne des objets auxquels elle tient, s'isole, montre un intérêt pour les armes à feu ou les médicaments, manque d'énergie, ne prend plus de plaisir dans les activités qu'elle aimait autrefois, ou change son comportement de façon radicale. Il faut aussi porter une attention particulière à une personne qui devient soudainement de bonne humeur après avoir été très déprimée, à un ami très sociable qui s'isole subitement ou encore à une personne prudente qui devient tout à coup insouciante, prend des risques et recherche des sensations fortes.
MYTHES ET VÉRITÉS
Les gens qui font des tentatives de suicide sont des manipulateurs et ils ne veulent qu'attirer l'attention.
FAUX. Attention aux généralisations, c'est plutôt une façon de dire : " Écoute-moi, ça va mal! "
Ceux qui en parlent ne le feront pas.
FAUX.
Parler de suicide avec une personne suicidaire va l'inciter à passer à l'acte. FAUX.
Une famille dans laquelle il y a eu un suicide devient une famille
plus à risque.
VRAI : Après un premier suicide, les membres de la famille qui ont de la difficulté à résoudre leurs problèmes ont plus de risques de faire le même geste.
| |
|
|
|
|
|
|
|
La mort
04/04/2005 22:25
Dans les moments de difficulté
On ne pense pas à la vie,
mais à la mort
Pourquoi pense-t-on à se tuer
Au lieu d'essayer d'être plus fort
Un couteau à la main
Une coupure au poignet
Regarder mon corps se vider
Et mon sang tomber
sur le plancher
La mort étant la pire des sorties
Tout de même la moins compliquer
Ma vie serait belle
et bien terminer
Et la sienne surment
plus jolie Mes problèmes seraient terminés
Mais ils ne seraient pas régler
M'enlever la vie serait innocent
Se serait un geste lâche et impuisant
Au lieu de me tuer
Pourquoi ne pas luter pour ma survie
Essayer d'oublier son nom et mon passé
Pour enfin reprendre goût à la vie
| |
|
|
|
|