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AbAnDoNéE
14/04/2005 20:03
Avec difficulté, j'ai poussé le portail
Entravé par la rouilleet hautes graminées.
Tel un pendu séché, le vieil épouvantail
N'épouvante plus rien, par les ronces, miné.
Le petit banc de pierre est recouvert de mousse
Et les denses buissons lui cachent le soleil.
Pourtant, il y a peu, brillaient les feuilles rousses
Dans les rayons dansants, d'un éclat sans pareil.
Las, je me suis assise au pied du grand érable
Dont chacun des rameaux porte un de nos mots doux.
De toi, je me souviens, de notre envie coupable,
Au creux d'un coin fleuri, un lieu de rendez-vous.
La nature a repris, dans mon esprit, ses droits,
Ne reste qu'un regret, d'épineux encerclé.
Tout est désolation et le vert, triste roi,
Dans ce jardin secret dont tu jetas la clef
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